
Ce projet de recherche s’aligne avec la transition à l’échelle du secteur vers des approches plus féministes, antiracistes et décoloniales en matière de coopération internationale. De plus en plus, les organisations s’interrogent de manière proactive sur leurs principes et leurs pratiques ; une étape positive vers la décolonisation du secteur. Toutefois, cet exercice de réflexion et les actions qui en découlent doivent être mis en œuvre de façon à ne pas propager les mêmes pratiques préjudiciables ou à produire de nouvelles formes de pratiques préjudiciables.
Dans le cadre du présent projet de recherche, le RCC examinera ce que cela signifie que de faire du travail d’engagement du public de manière féministe, antiraciste et décoloniale. Elle impliquera un total de 16 OSC — 8 du Canada et 8 du Sud. Suivant les principes de la Politique d’aide internationale féministe du Canada et du Programme à l’horizon 2030 des Nations Unies, cette recherche regroupera des OSC pour explorer les contours d’un engagement du public féministe, antiraciste et décolonial en contexte de pandémie et d’après-pandémie.

Alicia Méndez Medina est née à Santo Domingo, en République dominicaine, et elle vient du quartier de Herrera, dans l’ouest de la ville. L’ambiance, les luttes et les histoires autour des frontières de ce lieu où a grandi ma mère lui ont permis de construire et reconstruire des histoires transnationales centrées sur la marginalisation d’un quartier diversifié, pauvre et magnifique en périphérie de la ville. Elle a étudié le théâtre, avec une spécialisation en dramaturgie, à la Escuela Nacional de Arte Dramático (ENAD). Avant cela, elle a étudié la communication sociale, complétant une portion des exigences pour l’obtention d’un diplôme en journalisme à la Universidad Autónoma de Santo Domingo (UASD). Dans le cadre de sa participation à la scène universitaire de poésie chantée, une forme de militance, elle voyagé partout à travers le pays. En 2020, une de ses pièces a été publiée dans Fanzine Pandémico (zine pandémique), une publication du collectif argentin Catalina Clandestina. Un de ses poèmes est aussi apparu dans l’anthologie Te Quiero Mi Cielo, publiée en 2018 par la maison d’édition chilienne La Fonola Cartonera. Elle également été journaliste pour le journal El grillo, un média créé par les mouvements sociaux pour faire entendre leur voix, et elle a aussi rédigé plusieurs articles pour des organisations de la société civile portant sur les thèmes des problèmes économiques, du manque de services et de l’appauvrissement touchant les quartiers du bassin Ozama Isabela à Santo Domingo. Alicia écrit à partir de la marge et de son afrodescendance à propos des inégalités sociales, de l’aliénation, des frontières, de l’amour et des coeurs brisés. Elle dit : « Je suis une militante féministe et antiraciste, et mes oeuvres littéraires sont traversées par cette manière de voir le monde. Je fais actuellement partie du collectif Junta de Prietas. Nous sommes un collectif féministe, antiraciste et décolonial, un espace de possibilités et de rencontre, et un tremplin vers une action politique libératrice visant à mettre en évidence et déconstruite les pratiques racistes ».

Bienvenida possède un baccalauréat en sciences de la communication sociale de l’Universidad Autónoma et une maîtrise en langue espagnole et cultures hispaniques de de la Central Connecticut State University (CCSU) et de la Universidad de Salamanca. Iel est la personne fondatrice et animatrice de la Escuela de Formación Feminista Antirracista y Decolonial, qui met l’accent sur les jeunes et les adolescent-e-es de communautés et de quartiers marginalisés. Elle a animé des cours sur l’identité et la culture dominicaines pour des étudiants étrangers et dans le cadre du programme international de la Universidad Nacional Pedro Henríquez Ureña. Bienvenida a aussi été directrice du programme pour les femmes de la Unión de Juventud Ecuménica (UJEDO) ; directrice du programme pour les jeunes femmes en Amérique latine du Conseil œcuménique des Églises (COE) ; et elle a travaillé à la production d’un guide de formation sur les perspectives antiracistes mettant l’accent sur les luttes anticoloniales sur l’île, les origines et l’histoire du racisme, le genre, le représentation et l’identité.

Diallo est vice-président et chargé de programmes pour l’association Référence Burkina. Il est également une personne de référence au Burkina Faso en matière de collecte de données communautaires, ayant participé à quatre études au Burkina.

Gretel est une mannequin éditoriale et de défilés de mode. Elle est née à Lima et a grandi à Cusco, au Pérou. Elle travaille actuellement avec No Tengo Miedo (NTM), une organisation sans but lucratif qui met l’accent sur la liberté et les droits des personnes gaies, lesbiennes et trans. NTM dispose également d’une plateforme appelée Pantano, qui permet aux artistes de participer à l’espace culturel de l’organisation en proposant leurs propres idées d’ateliers. Gretel a participé à Pantano avec son propre récital de zine « Unforgettable Runway », et avec des ateliers mensuels de « twerk ». Pantano a aussi compté sur la participation de l’artiste Max Lira et ses ateliers de création littéraire, ainsi que d’Ibrain Plácido, artiste tatoueuse intersexe, et ses ateliers de dessin. Gretel est aussi DJ et productrice pour Parties for the Soul. Le reggaeton, l’afrofunk et le trap sont les genres de prédilection de sa marque Freaky Princess. Elle a également eu la chance de faire la première partie du concert de Ms. Nina en novembre 2019. Greta est également danseuse burlesque. Son plus récent spectacle s’est tenu lors du récital de poésie Dolor y Ternura, un projet de NTM. Il vise à ce que les personnes racisées partagent, sous quelconque forme (poésie, chant, dessin ou performance), leurs expériences autour de la douleur et de la tendresse.

Hailey est la responsable de l’engagement et de l’évaluation chez Engage Nova Scotia. Elle travaille pour l’organisation depuis 2016, avec une brève interruption pour terminer une maîtrise en leadership stratégique visant la durabilité, à Karlskrona en Suède. Après avoir grandi en Ontario, Hailey est tombée en admiration de tout ce qui est Miꞌkmaꞌki en Nouvelle-Écosse lorsqu’elle a déménagé ici il y a dix ans pour obtenir son diplôme de premier cycle en études du développement et en anthropologie à l’Université St. Francis Xavier. Sa vie professionnelle et personnelle est ancrée dans l’importance des relations et de l’écoute profonde; ceci guide son approche à l’égard de l’initiative Qualité de vie de la Nouvelle-Écosse, en coordonnant les équipes de leadership locales, en concevant et en facilitant les engagements publics et en soutenant un large éventail de collaborations intersectorielles. En dehors de son travail avec Engage, on peut la trouver en train de socialiser (en toute sécurité sanitaire), de poursuivre ses projets créatifs et d’essayer de donner une chance à ses plantes maison.


Kimy/Leticia Rojas Miranda détient un doctorat en sociologie et anthropologie, et a de l’expérience en études trans/féministes et migratoires, et en lien avec les identités sexuelles et de genre. Iel est un-e chercheur-e, un-e militant-e et un-e artiste issu-e de la diaspora actif-ve tant en Espagne qu’à Abya Yala. Iel participe aussi au mouvement féministe en Équateur depuis 1999. Iel vit entre Madrid (Espagne), Quito et Guayaquil (Équateur) depuis 2008. En compagnie d’autres militant-e-s, iel a participé au collectif Migrantes Transgresorxs (Migrant-e-es en transgression) depuis 2009 et au collectif Ayllu depuis 2017. Kimy développe ses aptitudes en recherche et en création artistique et militante depuis 12 ans. Ses projets récents comprennent : « Mapeo de Feminismos Negros en Abya Yala » (Cartographie des féminismes noirs à Abya Yala); « Re-existencia transfronterizas “entre aquí y allá” » (Réexistence transfrontalière « entre ici et là-bas »), Chapitre Équateur, 2020; l’exposition collective « Don’t blame us for what happened / No nos culpen de lo que pasó » (Ne nous blâmez pas pour ce qui est arrivé) du collectif Migrantes Transgresorxs/ collectif Ayllu; la Biennale de Sydney, NIRIN-2020, à Artspace. Ielle fais également partie du POPS, ou Programa Orientado a Prácticas Subalternas (Programme centré sur les pratiques subalternes), un projet de formation et de recherche lancé par le Centro de Residencias Artísticas, Matadero-Madrid en 2018. La quatrième édition du POPS, organisé en collaboration avec le GLEFAS (Grupo Latinoamericano de Estudio, Formación y Acción Feminista), tire présentement à sa fin.

Lina est une professionnelle de développement international et social. Elle a coordonné plusieurs projets sociaux et humanitaires venant en aide aux enfants, femmes et personnes réfugiées vulnérables dans des contextes humanitaires et de développement. Son expérience professionnelle s’est d’abord centrée sur la coordination de programmes, la rédaction de rapports, le suivi et l’évaluation, les droits de l’enfant et la recherche au sein d’organisations internationales sans but lucratif, d’organismes donateurs et d’agences des Nations Unies, dont UNICEF. Elle fait maintenant partie du conseil d’administration de la Société canadienne d’évaluation – chapitre Ontario. Par son implication bénévole, elle y soutient la mise en place d’un cadre de travail qui favorise la diversité, l’équité, l’inclusion et l’anti-oppression. Lina détient une maîtrise avec mention d’honneur en gestion du développement de la University of Wales, Swansea, Royaume-Uni. Sa thèse portait sur la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies et sa version publiée a été présentée lors d’une conférence internationale sur les droits de l’enfant.

Marie-Eve Marleau s’implique depuis les quinze dernières années au sein de luttes sociales contre les projets extractifs et pour la justice écologique. Elle assume la coordination du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), une organisation de solidarité internationale, basée à Montréal, qui travaille qui travaille à la défense et à la promotion des droits humains en réciprocité avec les mouvements sociaux et les communautés d’Amérique latine dans la lutte en faveur d’une justice sociale, environnementale, économique et culturelle. Les actions du CDHAL contribuent à l’élaboration d’une analyse critique des structures oppressives, de notre société et de la solidarité internationale, ainsi qu’à la sensibilisation et la mobilisation du public québécois.

Paola Sanchez Argandoña est danseuse et membre de Jasy Renyhê, une organisation écoféministe basée à La Paz en Bolivie dont le travail est axé sur les femmes et les filles autochtones de l’Amazonie bolivienne et sur les actes de violence qui affectent leur corps, leur vie et leurs territoires. Récemment, elle a cherché à combiner ses intérêts pour l’art et la recherche afin de connecter les existences et guérir ensemble à travers des modes de communication, de soin et de soutien horizontaux entre les femmes.

Priscilla (25 ans, iel/elle) est un.e anthropologue queer dont la maîtrise, obtenue en 2019, portant sur l’anthropologie et la citoyenneté durable. Iel est présentement responsable de la co-coordination du programme Navegando Libres, de l’organisation Taller de Comunicación Mujer, qui offre un accompagnement féministe aux personnes survivantes de violence de genre en ligne. Iel s’intéresse à l’antiracisme, à l’éducation sexuelle, aux droits numériques, au féminisme intersectionnel et aux manières dont leur imbrication mutuelle permet d’imaginer et de construire des futurs durables.

Rosa est née dans la commune des Cayes du département du Sud en Haïti. Elle a 26 ans et elle vit actuellement dans la commune d’Arniquet. Elle travaille à compléter ses études en sciences juridiques, et elle est coordonnatrice régionale de la Croix-Rouge jeunesse du Sud. Elle est aussi la coordonnatrice et fondatrice de l’organisation Femmes volontaires pour une nouvelle Haïti (FVNH), une organisation de la société civile qui œuvre à Arniquet et qui est membre de FAC-SUD et GCER-HAITI, des organisations de la société civile actives dans le département du Sud et qui ont leur siège aux Cayes. Elle se décrit comme une femme extrêmement dynamique et intelligente, et une féministe engagée dans les causes qui touchent les femmes.

Sonia Audi est une personne queer du Kenya, féministe non binaire, artiste et créatif.ve. Mué.e par ses aptitudes et sa passion pour la défense des droits et le récit, iel milite pour un monde inclusif où les personnes LGBTQ+ sont libres d’exister en toute authenticité. Cela se manifeste dans son travail de coordination de programme à Jinsiangu, une organisation kényane qui œuvre à améliorer les conditions de vie et le bien-être des personnes intersexes, transgenres et non conformes dans le genre. Sonia effectue également de l’organisation communautaire à Queerhive Kenya, un organisme de soutien social créatif et centré sur les jeunes qui s’adresse aux fxmmes lesbiennes, bisexuelles et queers et aux personnes non conformes dans le genre. Sonia a également participé à de nombreux projets créatifs collaboratifs tels que Meanwhile par Qintu Collab, Rainbow Childhoods par GALCK, New Rain par Minority Womyn in Action et Emergence par Holaafrica.