Soyez des nôtres pour un webinaire le jeudi 5 octobre à 14h heure de l’Atlantique (13h heure de l’Est / 10h heure du Pacifique) afin d’explorer la solidarité internationale dans le contexte d’un paysage technologique numérique en pleine évolution. Ce webinaire jette un regard critique sur les récents développements des outils numériques et leurs implications sur le travail de solidarité. Les experts réfléchiront à ces questions émergentes et mettront en évidence certains aspects-clés des pratiques éthiques dans l’utilisation des outils numériques dans le cadre de la solidarité internationale. Ils proposeront également quelques recommandations-clés pour la pratique et la politique.
Panélistes :
Nelson Kwaje
Originaire du Soudan du Sud, Nelson Kwaje est un technologue et un défenseur des droits de la personne qui compte plus de sept ans d’expérience en technologies de l’information et des communications (TIC) et en promotion des droits numériques, ayant mené des projets au Kenya, en Éthiopie, au Soudan, au Soudan du Sud, en Ouganda et au Cameroun. Il a fondé Alela Technologies, une entreprise qui fournit aux gouvernements, aux sociétés et aux organisations sans but lucratif des solutions d’optimisation des processus, de développement du capital humain, de visibilité et de mise en récit numérique. Il est aussi président de #defyhatenow au Soudan du Sud, une organisation qui s’investit dans la promotion des droits numériques et dans la création d’un cadre renforçant la confiance entre les parties prenantes et les populations d’Afrique par la mobilisation civile contre toutes les formes de discours haineux, de mésinformation, de violations des droits de la personne et d’incitation à la violence. Il a également travaillé à la mise en place de 211Check, la première plateforme de vérification des faits au Soudan du Sud, qui s’est avérée essentielle dans la lutte contre les discours haineux et la mésinformation dans le contexte de la pandémie de COVID-19 dans ce pays. Il est également reconnu comme co-instigateur de SafetyComm, la première ligne d’assistance publique en cybersécurité au Soudan du Sud, qui fournit des outils, des méthodes et des ressources de cybersécurité pour les utilisateur·trice·s des réseaux sociaux et les « enfants du numérique ». Enfin, il fait partie des 100 jeunes d’Afrique les plus influent·e·s de l’année 2020.
Michel Lambert
Gestionnaire d’eQualitie, un organisme canadien qui s’est donné pour mission de mettre au point des technologies à source ouverte pour la protection des droits en ligne, Michel Lambert participe à diverses initiatives qui font la promotion du droit des organisations de la société civile à interagir en toute sécurité sur Internet.
Il a lancé plusieurs projets en lien avec la technologie, à commencer par le Centre des médias alternatifs du Québec en 2000, des portails Web pour la société civile en République démocratique du Congo (2002) et au Maghreb-Mashreq (2007) ainsi que des écoles de cybersécurité à Montréal et à Tunis. Plus récemment, il a contribué au lancement de l’initiative Lab-Delta. S’intéressant aussi aux enjeux de gouvernance de l’Internet, il a siégé au conseil d’administration de l’Association pour le progrès des communications de 2017 à 2020, avant de cofonder le Forum canadien sur la gouvernance de l’Internet. Il a contribué à de multiples initiatives de l’Observatoire mondial de la société de l’information et collabore aussi avec ISOC Québec. Ayant à cœur la solidarité internationale, Michel Lambert a été président de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) de 2017 à 2020 et s’est impliqué dans plusieurs coalitions québécoises et canadiennes, comme Pas de démocratie sans voix, Voices-Voix, le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) et le Front commun pour la transition énergétique. Dernièrement, il a en outre participé à la création du réseau Cultiver Montréal.
Karine Gentelet
Karine Gentelet est Professeure agrégée au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO).
Elle est aussi directrice scientifique du CIERA-UQO (Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones de l’UQO) et directrice scientifique de la collaboration avec la société civile pour l’OBVIA (Observatoire international des impacts sociétaux de l’IA et du numérique)
De 2020 à 2022, elle a été titulaire de la Chaire justice sociale et intelligence artificielle (Abéona -école normale supérieure – OBVIA).
Ses intérêts de recherche et ses publications portent sur l’incidence des technologies de l’intelligence artificielle sur la justice sociale et sur la reconnaissance des droits dont ceux des Peuples autochtones, sur l’éthique de la recherche en contexte autochtone et la responsabilité sociale des chercheurs. Karine Gentelet est aussi impliquée au sein d’un mouvement international de droits humains depuis 2007.
Cet automne, elle va publier, aux Presses de l’Université Laval un ouvrage dont elle a assuré la direction : « Les intelligences artificielles au prisme de la justice sociale // Considering Artificial Intelligence Through the Lens of Social Justice »
Modérateur :
Sydney Piggott
Sydney Piggott (elle) est une leader dans le domaine de l’impact social, une chercheuse et une militante pour I’équité des genres et la justice sociale à I’échelle mondiale. Elle est actuellement chargée de l’impact social chez Shopify, où elle mène des programmes d’éducation pour les jeunes sous-représentés dans les domaines de la technologie et de l’entrepreneuriat avec des partenaires du monde entier. Avant de se joindre à Shopify, elle a occupé des postes de direction chez Elevate et la YWCA Canada. Elle est également membre du comité consultatif du Réseau Avenir égalitaire et du Reach Alliance. Sydney a présenté ses travaux sur I’équité des genres dans plusieurs forums internationaux, notamment la Commission des Nations unies sur le statut des femmes (UNCSW), la conférence Women Deliver, la conférence de I’Union interparlementaire pour les jeunes parlementaires et RightsCon. Elle apporte une perspective féministe intersectionnelle à tous ses travaux, inspirée par son fier héritage afro-antillais.