Lettre aux décideur·euses politiques,
Je m’appelle Alisha Aslam, étudiante de deuxième année à l’Université de Toronto où je poursuis une spécialisation en relations internationales avec un accent sur l’économie internationale. Comme vous pouvez le deviner, je pense que le monde évolue constamment, ce qui nécessite des expert·es comme vous pour guider son adaptation. Cependant, il existe certaines vérités universelles, immuables face aux bouleversements comme les guerres, les famines ou les vagues de chômage. L’idée que tout le monde mérite de travailler dans un environnement sûr est une de ces vérités. Et bien que parfois facile, parfois difficile, nous ne pouvons l’ignorer.
Je vous écris parce qu’il est possible d’y parvenir grâce à la collaboration de citoyen·nes du monde engagé·es comme nous. Je crois qu’une croissance économique inclusive et durable est essentielle pour soutenir le progrès social et politique. C’est le message du huitième ODD : en mettant les individus dans des positions économiquement sûres, nous pouvons espérer atteindre la prospérité sociale. Ces positions doivent être créées, indépendamment des conditions économiques nationales ou internationales.
Nous sortons d’une année marquée par des catastrophes économiques sans précédent. Malheureusement, nous ne pouvons pas espérer que l’économie se redresse aussi rapidement qu’elle s’est détériorée. Mais nous pouvons stimuler la croissance, en particulier au niveau local. En mettant en place de solides filets de sécurité économiques, nous aidons ceux qui ont été touchés à se relever, et ceux qui risquent de l’être à se préparer. L’accès élargi aux services financiers en est un élément crucial. La vérité est que nous bénéficions tou·tes de l’éducation financière. Cela inclut l’éducation des étudiant·es mais aussi le renforcement des institutions nationales pour encourager l’entrepreneuriat parmi celles et ceux qui, auparavant, n’en avaient pas les moyens. En intégrant ainsi les marginalisé·es dans l’économie, nous dynamisons aussi les entreprises locales. Ces objectifs peuvent être renforcés par des programmes de mentorat entre étudiant·es, adultes et leaders financiers dans leurs propres villes, et même entre pays développés et en développement à l’avenir.
Le transfert de connaissances financières, lorsqu’il est réalisé, inspirera le progrès politique et social que nous désirons. En se sentant en sécurité sur le plan économique, les gens sont mieux équipé·es pour exprimer leur vision de la structure sociale de nos lieux de travail.
Je suis convaincue que nous verrons un avenir meilleur, mais il faut commencer aujourd’hui.
Sincèrement
Alisha Aslam
Chères et chers décideur·ses politiques,
Tout au long de l’histoire, les corps des femmes ont été exploités, objectifiés et instrumentalisés à des fins politiques et sociales. La violence sexuelle est utilisée par des communautés rivales, des gouvernements et d’autres acteurs non étatiques en temps de guerre, et elle est souvent éclipsée par la communauté internationale. À l’approche de la Semaine du développement international, nous devons répondre à l’urgence et à la responsabilité des États membres de protéger les femmes et les filles. Cette lettre souligne l’urgence croissante de protéger les populations vulnérables en s’appuyant sur une étude de cas qui éclaire les défis actuels.
The Partition of British India in 1947 marked a pivotal moment in history, leading to the creation of two independent nations, India and Pakistan. While the formation of these countries is often celebrated in the fight for freedom, it came at a tremendous human cost. During the partition months, violence against women, in the forms of sexual assault, mutilation, murder, and abduction, rose to alarming levels, as it was metonymic of the violation of the land (George, 2007, p. 136).
Thousands of women were abducted by men from rival communities, with sexual violence used as a way to attack the enemy's honour (Gonzalez, 2000, p. 105). Much of the violence was organized and supported by communalized bureaucracies and law enforcement agencies (Gonzalez, 2000, p. 104). Women’s bodies were seen as territory to be conquered by asserting religious and ethnic superiority (Gonzalez, 2000, p. 105).The Partition left a lasting legacy of violence, ethnic cleansing, and systemic human rights violations, with women bearing the most significant burden of suffering. The state's role was to influence women, whereas patriarchal power was used to preserve both states' national honour and identity (Aslam, 2020, p.62). Today, we continue to witness the widespread use of gender-based violence as a weapon in conflicts around the world (Gonzalez, 2000, p.102). Women remain victims of war, with their bodies exploited as instruments of power and control. As the Commission on the Status of Women approaches and the Beijing Declaration and Platform for Action is revised, I call on the member states, non-state actors, and other governing bodies to emphasize protecting women and girls during conflicts and wars.
This implies ensuring that strategies reflect tangible solutions that are clear, concise, and realistic for member-states to implement in their government framework. Furthermore, it is essential to integrate intersectional perspectives into global security policies to ensure unique perspectives and experiences of women and girls. Policies should emphasize education and training while engaging non-state actors to support those who have experienced violence through a localized, community-based approach. Additionally, international organizations operating in conflict zones must be equipped to address issues of gender-based violence effectively. Only through this work toward collective change can effectively address and prevent violence against women in conflict zones be addressed and stopped for the present and future generations.Sincerely, Muskaan Waraich
Aslam, S. (2020). Recovered and Restored? Abducted Women in 1947 Partition Narratives. Pakistan Journal of Women’s Studies, 27(1), 49–64. https://doi.org/10.46521/pjws.027.01.0038
George, R. M. (2007). (Extra)Ordinary Violence: National Literatures, Diasporic Aesthetics, and the Politics of Gender in South Asian Partition Fiction. Signs: Journal of Women in Culture and Society, 33(1), 135–158. https://doi.org/10.1086/518371
Gonzalez Manchon, B. (2000). Review Article : Women and Ethnic Cleansing: A History of Partition in India and Pakistan [Review of Review Article : Women and Ethnic Cleansing: A History of Partition in India and Pakistan]. Gender Technology And Development, 4(1), 101–110. Sage Publications. https://doi.org/10.1177/097185240000400105
Lettre aux décideur·euses politiques,
Ma vision de l’avenir est celle d’une paix inclusive et durable. Malgré l’état actuel des affaires internationales et les niveaux croissants de polarisation, je suis convaincu·e que nous avons les moyens de préserver un environnement qui favorise la résolution de nos différends par des moyens non violents.
Réaliser les Objectifs de développement durable des Nations Unies sera impossible dans des conditions de guerre, de conflit ou d’insécurité. La paix est au cœur de nos intérêts collectifs, et pourtant nos dirigeant·es continuent de proposer des solutions qui ne produisent pas de résultats concrets pour les populations sur le terrain. Partout dans le monde, des individus et des communautés s’efforcent d’instaurer la paix dans leur quotidien, souvent sans disposer du soutien ou des ressources nécessaires pour amplifier leurs efforts et créer un changement durable.
Pour faire face à l’insécurité mondiale et établir les bases de la paix nécessaires pour faire progresser le développement durable, je vous invite à examiner les recommandations suivantes :
L’avenir est entre nos mains, et nous devons nous assurer que les autres ressentent la même capacité à agir. En légitimant des perspectives diversifiées, en renforçant la prise de décision locale et en soutenant la production et la diffusion des savoirs de celles et ceux qui agissent en première ligne, nous pourrons enfin tracer la voie vers 2030 que nous souhaitons toutes et tous.
Sincèrement
Yara Idris
Aux député·es de l’Assemblée législative de l’Ontario,
Je m’appelle Mia Vallière et je vous écris pour défendre l’intégration d’une éducation sexuelle complète (ESC) dans le curriculum de l’Ontario. Bien que de nombreuses personnes vivant au Canada bénéficient d’un accès à une éducation de qualité, la couverture actuelle de l’éducation sexuelle en Ontario est nettement insuffisante par rapport à une ESC. Cela aura sans aucun doute des répercussions négatives durables sur les générations futures. Des mesures doivent être prises pour que les enfants et les jeunes de l’Ontario héritent d’une société inclusive, équitable et saine.
L’importance de l’ESC est établie par des recherches démontrant qu’une éducation sexuelle complète et exacte permet aux étudiant·es de s’informer sur la sexualité, ce qui les amène à faire des choix sûrs dans leur vie personnelle. L’ESC aide les enfants et les jeunes à développer des connaissances, des attitudes et des compétences adaptées à leur âge, contribuant ainsi à des relations saines et à des valeurs positives en matière de droits humains, d’égalité des genres et de diversité. L’ESC sauve des vies en s’attaquant aux causes profondes des problèmes liés à la sexualité. Ses enseignements peuvent réduire les risques pour la santé sexuelle, notamment ceux amplifiés par la honte normalisée et la peur intériorisée.
Selon Doug Ford, l’éducation sexuelle en Ontario soutient les droits des parents. Sous sa direction, les tentatives d’intégrer des éléments d’ESC ont été annulées. Les parents peuvent même dispenser leurs enfants de certains aspects de l’éducation sexuelle existante inclus dans les lois canadiennes sur les droits humains, comme l’orientation sexuelle. Permettre à certains parents de priver leurs enfants d’ESC portera préjudice avant tout aux enfants. En outre, des défenseur·ses ont signalé des préoccupations concernant les sous-entendus homophobes et transphobes du curriculum catholique de l’Ontario, qui met l’accent sur des relations intimes entre corps masculins et féminins. En 2018, des experts des droits humains de l’ONU ont même exprimé leurs inquiétudes quant à l’éducation sexuelle en Ontario dans une communication officielle.
L’éducation sexuelle ne peut être traitée comme un élément négociable ni comme un outil au service des préjugés. Le bien-être des enfants doit être protégé, il ne peut être soumis à des débats politiques. L’ESC est une mesure vitale qui ne doit pas être refusée.
Les Orientations techniques internationales sur l’éducation à la sexualité de l’UNESCO visent à aider à la mise en œuvre d’une ESC sur la base de données probantes. J’encourage leur utilisation pour orienter l’avenir de l’éducation sexuelle en Ontario.
Je supplie le gouvernement de l’Ontario de prendre des mesures immédiates pour corriger la privation d’ESC dont souffrent les enfants de notre province, et de remplir sa responsabilité de protéger leur droit à la vie, à la liberté et à la sécurité grâce à une ESC qui permettra aux jeunes de mener de longues vies en bonne santé.
Sincèrement
Mia Vallière