Avant de rejoindre le Programme Jeunes Leaders (PJL), Lian Marie Sayno était une étudiante internationale originaire des Philippines qui venait de s'installer au Canada pour étudier le développement international. Son intérêt pour le développement est né de nombreuses années de participation aux efforts de réduction de la pauvreté dans sa communauté locale aux Philippines. Cependant, elle souhaitait explorer davantage l'interconnexion mondiale des problèmes, en particulier en ce qui concerne les ODD. Bien qu'elle soit activement impliquée dans sa communauté, Lian n'avait jamais eu l'occasion de mener une initiative ou de participer à des efforts d'engagement public à plus grande échelle pour aborder ces problématiques, ce qui l'a amenée à s'impliquer dans le PJL.
« Pendant ma participation au Programme jeunes leaders, j'ai dirigé le projet Youth LEAF (Leveraging Environmental Advocacy for the Future). Ce projet a été inspiré par mes relations avec des jeunes du monde entier, en particulier avec un jeune du Népal, et par les sessions du programme qui ont éveillé mon intérêt pour l'impact environnemental des gaspillages alimentaires. Lorsque je vivais au Canada, j'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de gaspillage alimentaire dans les ménages et les restaurants. Curieuse d'en connaître les implications plus larges, je me suis lancée dans des recherches et des consultations avec des experts et des partenaires. Surpris par l'impact environnemental de ce problème, je me suis rendu compte que beaucoup d'autres ne le savaient peut-être pas non plus. Le projet Youth LEAF vise à améliorer la sensibilisation, la compréhension et l'action des jeunes personnes au Canada en matière de réduction des déchets alimentaires. »
Le projet YouthLEAF comprenait plusieurs activités, principalement partagées via Instagram. Ces activités incluaient une vidéo sous forme d'infographie intitulée « Food Waste Chronicles » (Chroniques du gaspillage alimentaire) pour sensibiliser aux impacts du gaspillage alimentaire au Canada et à l'échelle mondiale. Une autre série d'infographies a ensuite permis d'approfondir la question de la disparité alimentaire à l'échelle mondiale et de l'insécurité alimentaire. Lian a également lancé un défi sur les médias sociaux dans le cadre du programme Youth LEAF afin d'encourager les jeunes à être actifs·ves et à partager leurs stratégies pour réduire le gaspillage alimentaire.
« Le PJL a été une expérience incroyablement transformatrice pour moi. Il m'a donné la confiance et les compétences nécessaires pour mettre en œuvre avec succès le projet Youth LEAF, en parcourant toutes les phases, à partir de l'évaluation des besoins et de l'élaboration de la proposition jusqu'à la planification de la mise en œuvre, l'établissement de rapports et la création de partenariats. J'ai également rencontré des jeunes passionnés·es du monde entier, dont les idées et l'enthousiasme à l'égard des ODD ont enrichi mon point de vue et m'ont inspirée. »
En discutant davantage à propos de son expérience, Lian a noté que la mise en réseau et les opportunités de collaboration sectorielle étaient des éléments marquants pour comprendre et élargir la portée de son projet. Stimulée par le projet PJL, Lian s'est engagée avec l'ONG Second Harvest pour mieux informer sa recherche sur le gaspillage alimentaire et les systèmes alimentaires. De même, Lian a pu entrer en contact avec son conseil local, l' Ontario Council for International Cooperation (OCIC), qui lui a apporté un soutien supplémentaire sur les moyens de s'engager numériquement auprès des jeunes au Canada. Par l'intermédiaire de son mentor PMO, le Centennial College, elle a pu entrer en contact avec un professeur spécialisé dans l'énergie, l'environnement et le développement durable afin de mieux définir la portée éducative du projet Youth LEAF. Lian a également mentionné la collaboration avec d'autres jeunes leaders, tels que Jecinta, Priscilla et Tinuola, qui lui ont demandé de contribuer à leur guide Green Gen, comme un autre moyen de contribuer au-delà de son propre projet.
« Le mentorat et le réseau de soutien offerts par le PJL ont été d'une valeur inestimable, en particulier lorsque j'ai rencontré des difficultés dans la mise en œuvre du projet. Auparavant, mes actions se limitaient à des niveaux personnels en raison d'un manque de confiance dans la mise en œuvre d'actions environnementales plus larges. La formation et le soutien du PJL ont changé cela, me permettant d'étendre mon influence du niveau personnel au niveau mondial et de contribuer activement au dialogue international sur le développement durable et la conservation de l'environnement. »
Depuis la fin du PJL, Lian continue à rechercher des opportunités pour devenir une citoyenne du monde travaillant pour les ODD. Elle a rejoint le Youth Policy Makers Hub de l'OCIC où elle a mis en œuvre un autre projet d'engagement des jeunes avec une équipe qui visait à renforcer les capacités des jeunes en matière de plaidoyer et de lobbying en rapport avec les ODD. De même, le Centennial College l'a invitée à prendre la parole lors d'une table ronde pendant la Semaine du développement international afin d'impliquer la communauté universitaire locale.
Lian a également participé à d'autres activités d’Activer le changement, notamment à des ateliers en personne à Toronto (la série Renforcer l'équité : la mobilisation des ressources pour l'impact et une formation sur la conception et mise en œuvre de projets). Grâce à la base de connaissances fournie par le PJL, Lian a pu s'engager plus profondément dans le contenu de l'atelier, qu'elle souhaite appliquer dans la poursuite de son projet Youth LEAF. En outre, la possibilité de rencontrer d'autres PMO basées dans sa communauté de Toronto lors des ateliers a été très précieuse pour elle.
L'engagement et la passion de Lian tout au long du Programme Jeunes Leaders était vraiment remarquable. L'équipe d’Activer le changement est très heureuse d'avoir pu soutenir Lian tout au long de son parcours et d'avoir facilité les contacts qui mèneront sans aucun doute à de grandes choses à l'avenir. Ceci étant dit, laissons à Lian le dernier mot :
« Maintenant, à la fin du programme, je me sens remplie d'un sentiment d'accomplissement et d'un courage renouvelé pour aborder ces enjeux importants. Je me suis rendu compte qu'il n'y a rien à craindre lorsque nous travaillons ensemble. Même si le programme s'achève, ce n'est pas la fin de mes activités de plaidoyer. »