La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE) a participé activement aux formations de renforcement des capacités depuis le début du programme Activer le changement. Comme l’explique Sandy Plamondon, agente de programme à la CTF/FCE, « j’ai commencé à travailler pour le Programme de coopération internationale et de justice sociale de la CTF/FCE le 1er octobre 2019 et j’ai participé à la conférence nationale d’Activer le changement en novembre, alors j’ai entendu parler du programme assez rapidement. »
Plusieurs Canadien.ne.s connaissent la CTF/FCE comme étant une coalition des syndicats représentant les enseignant.e.s à travers le Canada. Depuis 1962, la CTF/FCE travaille aussi à l’international afin de développer les compétences en enseignement, de renforcer les capacités des organisations d’enseignant.e.s et de promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles. En tant que membre de l’Internationale de l’éducation (IE)la CTF/FCE contribue à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies par l’intermédiaire de son travail de coopération internationale.éducation de qualité) et l’ODD 5 (égalité des genresils continuent de mobiliser les enseignantes et enseignants, tant au Canada qu’à l’étranger, afin d’assurer une éducation de qualité pour tous.
C’est cette partie du mandat de la FCE/FCE qui a mené à la demande pour le fonds du guichet d’impact sur le développement d’AMC en 2017. Pour renforcer la demande, le directeur de la FCE/ FCE, Dan Martin, a établi des liens avec ses homologues de l’Ugandan National Teachers' Union (UNATU), un partenaire de longue date de la FCE dans le travail de développement international.
Le projet qu’ils ont développé, intitulé Simameni ― Se tenir debout, ensemble pour l’éducation au niveau secondaire des filles en Ouganda, a été mis sur pied en se basant sur les succès de la coopération entre la CTF/FCE et l’UNATU, notamment la création d’un réseau national d’écoles primaires favorisant l’égalité des genres en Ouganda. La soumission du projet a été acceptée et le travail a commencé dès l’automne 2019. Sandy Plamondon a été embauchée pour gérer le projet d’une durée de 5 ans, qui vise à améliorer l’accès et la rétention des filles au secondaire dans la sous-région de Teso et dans la région occidentale de l’Ouganda. Le projet a ouvert la voie à de nouvelles perspectives pour Sandy.
« C’était vraiment un rêve devenu réalité. J’ai été enseignante et consultante auparavant avec une certaine expérience en développement international en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, mais j’avais la soif de continuer à apprendre et à développer mes connaissances afin d’assurer le succès du projet. »
L’objectif du projet Simameni est double :
- Faciliter l’accès et la rétention des filles au secondaire en ciblant certaines barrières socioculturelles et en travaillant avec les communautés afin d’influencer les normes sociales et de démontrer les avantages de la scolarisation des filles tant pour elles-mêmes que pour leurs familles, leurs communautés et la société ougandaise en général ; et
- Favoriser l’égalité des genres dans les 24 écoles secondaires sélectionnées afin de les rendre plus sécuritaires, accueillantes et adaptées aux besoins des filles.
Au début de l’année 2020, avant que la pandémie de COVID-19 ne change leur plan, Sandy a eu la chance de se rendre en Ouganda et de rencontrer ses partenaires et de visiter une école à Teso.
« Nous avons lancé le projet en février et puis tout s’est arrêté en raison de la pandémie. Les écoles étaient fermées et les activités que nous avions prévues pour les mois de mai et de juin ont dû être annulées. »
Tout en retravaillant la planification du projet, Sandy a continué d’entretenir des liens avec Activer le changement et a participé en mai aux formations Analyse des risques et Plans d’urgence.
« Le cours sur la gestion des risques a vraiment eu un impact important sur notre travail. Il nous a ouvert les yeux et nous a amené.e.s à revoir et à améliorer notre propre politique de gestion de risques à la FCE/CTF/CTF. »
Ce cours à trois modules, préparé par Activer le changement en collaboration avec Aléas, vise à outiller les PMO canadiennes du secteur de la coopération internationale en matière de gestion de risques et de plans d’urgence. Les participant.e.s ont eu la chance d’en apprendre davantage sur la gestion et l’analyse des risques, le développement de stratégies d’atténuation des risques ainsi que la mise en œuvre de pratiques de gestion de crise, incluant des protocoles, des procédures et des plans d’urgence.
« Après cet atelier, Dan et moi-même avons travaillé à revoir et améliorer une politique en matière de santé et de sécurité pour la CTF/FCE. Nous avons demandé à nos partenaires à en faire de même. »
« Durant l’atelier, Aléas a fourni des exemples de procédures opérationnelles normalisées (PON) à suivre en cas d’urgence. Par exemple, les étapes que devraient suivre les bénévoles en cas de tremblement de terre. Ces exemples nous ont inspiré.e.s dans la création de nos propres PON. »
Après avoir élaboré une telle politique, Sandy et son équipe étaient en mesure d’aller de l’avant en 2020 avec quelques-unes de leurs activités, notamment celles visant à améliorer les conditions dans les écoles et celles influençant les normes sociales en matière d’égalité des genres. Des annonces à la radio ont encouragé les parents à envoyer leurs filles à l’école lorsque la pandémie le permettra. Des enseignant.e.s en Ouganda se sont dit.e.s satisfait.e.s du projet Simameni et tout le monde, incluant Sandy, espère pouvoir reprendre les activités en milieu scolaire en 2021-2022.
Selon Sandy, Activer le changement ne lui a pas simplement permis de participer à une formation sur le renforcement des capacités, mais aussi à la mettre en contact avec des professionnel.le.s partageant la même réalité et les mêmes défis. Elle a pu développer des liens avec d’autres PMO en développement international, permettant ainsi de créer un réseau d’entraide et d’échange des meilleures pratiques en planification de projets.
« Les ateliers et le réseautage que nous avons pu faire grâce à ces ateliers organisés par Activer le changement nous ont grandement aidé.e.s. »