Dear policymakers of Canada,
Je m’appelle Raeesa Hoque, une élève de 12e année au Collège Jeanne-Sauvé à Winnipeg, Manitoba, sur le territoire du Traité no 1. Je vous écris pour exprimer mes inquiétudes et mes espoirs pour l’avenir de ma génération. Face aux nombreux défis auxquels nous sommes confronté·e·s, je crois que les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies doivent être davantage intégrés pour créer un monde sûr et stable pour les générations futures.
Une étape cruciale vers un avenir durable est de fournir une éducation de qualité (ODD 4) à nos leaders de demain. Les programmes scolaires devraient être révisés pour intégrer de manière significative les ODD à chaque niveau scolaire et dans chaque province du Canada. De plus, il devrait y avoir un plus grand accent sur l’étude des enjeux mondiaux actuels pour les élèves du secondaire. Cela leur permettrait d’acquérir les compétences nécessaires pour rester informé·e·s des changements sociétaux et des actualités.
Pour réduire les inégalités (ODD 10), nous devons rendre l’éducation plus inclusive pour tous les apprenant·e·s. Chaque enfant mérite l’opportunité d’apprendre et de créer un avenir durable pour lui-même. Il devrait y avoir plus de personnalisation et d’apprentissage flexible dans les écoles, et cela devrait être intégré de manière équitable dans les régions nordiques et rurales du Canada, en soutenant les élèves qui manquent de ressources éducatives.
En ce qui concerne la consommation et la production responsables (ODD 12), nous devons encourager des habitudes de consommation locales et durables. Je propose de créer des politiques qui soutiennent l’économie circulaire, où nous réutilisons, réparons et recyclons les matériaux dans les industries. Nous pouvons promouvoir des initiatives zéro déchet, comme la revente ou le don des surplus alimentaires, la réutilisation des vêtements et la mise en place de systèmes de compost dans les écoles et les institutions publiques. De plus, en collaborant avec les aîné·e·s autochtones, dont les pratiques durables perdurent depuis des millénaires – comme leur chasse, leur utilisation et leur respect du bison – nous pouvons réduire les déchets tout en progressant vers la réconciliation.
Un progrès continu vers les ODD est essentiel. Le changement est imparfait et prend du temps. Si nous attendons le moment ou la solution parfaite, nous risquons de perdre notre chance d’agir. En tant que jeune, je rêve d’un monde où chaque enfant peut découvrir la beauté de la nature et grandir dans une société inclusive. J’espère contribuer à créer un monde où l’histoire de chacun·e peut être racontée, entendue et valorisée. Un monde qui prospère pour les générations à venir.
Merci pour votre temps et votre considération sur cette question importante.
Sincèrement
Raeesa Hoque
Chères et chers décideur·ses politiques,
Depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui, je me demande souvent ce qu’il faudrait pour créer un monde où chacun·e pourrait s’épanouir. Aujourd’hui, en tant que présidente de l’Union étudiante de l’Université du Manitoba (UMSU), représentant plus de 27 000 étudiant·e·s, je vois la réponse plus clairement : il faut de l’éducation, de l’égalité et des partenariats qui nous unissent en tant qu’êtres humains.
Les Objectifs de développement durable (ODD), bien qu’ambitieux, sont une feuille de route vers le monde que nous méritons tous et toutes. En commençant par l’Objectif 4, l’éducation va au-delà de la réussite académique ; elle prépare les gens à la vie. Pourtant, trop de jeunes diplômé·e·s manquent de littératie financière de base, comme savoir comment payer des impôts, gérer une dette ou obtenir un prêt hypothécaire. Pour les femmes en particulier, ce fossé peut perpétuer des cycles de dépendance économique et d’inégalité. En enseignant ces compétences, nous permettons aux gens de surmonter les défis de la vie et de créer un changement durable.
L’Objectif 5, l’égalité des genres, n’est pas seulement un idéal, c’est une nécessité. Pourtant, comme le gouvernement du Canada l’a souligné en 2024, les violences sexuelles sont le seul crime violent en hausse dans le pays. Nous devons agir avec urgence pour résoudre cette crise, en investissant dans la prévention, en soutenant les survivant·e·s et en créant des environnements où les femmes se sentent en sécurité et autonomisées. Enseigner la littératie financière et offrir des opportunités de mentorat sont des étapes cruciales pour briser les cycles de violence et créer un avenir où nous pourrons prospérer.
Enfin, les jeunes ne sont pas seulement les leaders de demain, nous sommes les acteur·rice·s du changement d’aujourd’hui. À travers des initiatives comme le Corps canadien de service, j’ai vu le potentiel des solutions dirigées par les jeunes. Mais trop souvent, nos voix sont exclues des espaces où les décisions sont prises. Les décideur·euses politiques doivent nous inviter à la table, non pas comme des participant·e·s symboliques, mais comme des partenaires à part entière. Mon implication au sein du Conseil manitobain pour la coopération internationale en tant que membre du conseil d’administration m’a permis de comprendre et de jouer un rôle actif dans la gouvernance. En investissant dans des projets dirigés par les jeunes et en amplifiant nos idées, nous pouvons créer des solutions innovantes aux défis auxquels notre société est confrontée.
Alors que nous approchons du point médian de l’Agenda 2030, je vous exhorte à voir le potentiel de l’éducation, de l’égalité des genres et des partenariats. Ensemble, nous pouvons créer un monde où chacun·e, quel que soit son âge, son genre ou son origine, dispose des outils et du soutien nécessaires pour réussir.
Ne nous contentons pas de progrès, visons la transformation.
Sincèrement
Divya Sharma